CAZERES - VISITE DU VILLAGE -HISTOIRE ET PATRIMOINE

Ce ruisseau (appelé le Bernès dans sa partie supérieure) prend sa source dans le canton d’Aurignac, borde les sites gallo-romains de Coulieu et de Sana, et se jette dans la Garonne près de la Montjoie. Dans sa traversée de Cazères, l’Hourride pendant des siècles a vu s’installer lavoirs, teintureries, fabriques de drap, moulins, tanneries.

Au-dessus de la fontaine, une pierre sculptée indique l’année «1562». Cette eau nourricière servait à l’alimentation du quartier du Bourguet, où marins et constructeurs de bateaux habitaient. Les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle qui passaient à Cazères faisaient une halte bien appréciée à la fontaine. Jusqu’à nos jours, la source n’a jamais cessé de couler. Le lavoir, plus récent et alimenté par la source, est fait de galets de Garonne et de briques.

La partie basse de l’ancien hôtel Sénat, au niveau de la cascade, était le moulin farinier de la fraternité des prêtres. Ce moulin, construit à la fin du XVe siècle, fut repris après la Révolution de 1789 par le sieur Fort, meunier au moulin seigneurial avant la Révolution et également acheteur du château seigneurial.

L’ancien pont de brique à deux arches franchit l’Hourride sur le vieux chemin qui menait à Toulouse. Il a été modifié au XVIIIe siècle puis au XIXe siècle et fut élargi dans les années 1920. Sa dernière restauration date de 2009

La rue Gambetta, appelée au XVIe siècle « Caminot des morts », menait au cimetière, à l’hôpital de Saint-Jacques et amorçait la route vers Toulouse. L’hôpital de Saint-Jacques offrait ainsi l’hospitalité, pour quelques nuitées, aux pèlerins de passage à Cazères.

L’actuel jardin public et la place de la Bascule étaient occupés par l’ancien cimetière, la chapelle Saint-Jean-Baptiste, et le Pâtus (l’hôpital de Saint-Jacques, et le jardin de Saint-Jacques). Les pèlerins de passage et les nécessiteux trouvaient aide et réconfort dans ce modeste édifice géré par la confrérie de Monsieur Saint-Jacques. Le plan daté du début du XIXe siècle nous livre ces précieuses informations.

Cette maison est l’une des plus anciennes de Cazères. Elle fut bâtie en 1547, hors de la porte du Mont, pour Jehan de Saint-Jehan, « docteur en l’art de médecine ». Au début du XVIIe siècle, elle devient propriété de la célèbre abbaye catalane de Montserrat (haut-lieu de pèlerinage en Catalogne à Santa Maria de Montserrat). Jusqu’en 1792, elle sera la résidence des procureurs généraux de Montserrat pour le royaume de France, chargés de promouvoir le culte de la vierge noire (la Moreneta) .

Au début du XVIe siècle, un château de briques est édifié, flanqué de quatre échauguettes et dominé par un important donjon. Confisqué au Duc d’Uzès pendant la Révolution, vendu comme bien national, ses nouveaux propriétaires vont le transformer en divers immeubles d’habitation au cours du XIXe siècle. Ne subsistent aujourd’hui que deux belles gargouilles du XVIe siècle en pierre taillée, que l’on peut voir en haut du bâtiment en sortant de la rue du château.

Dès la fin du XIVe siècle, la construction d’une nouvelle église est lancée. Elle aura pour titre Notre-Dame-de-l ’Assomption; Sainte-Quitterie sera patronne de la ville. La partie supérieur de la façade est restaurée en 1888. L’intérieur de l’église, est un bel exemple de style gothique méridional avec une nef très large et pas de bas-côtés. Elle possède un riche « patrimoine jacquaire », un trésor d’art sacré et une chapelle consacrée à Saint-Jacques-de-Compostelle.

Une belle façade de briques construite en 1687, surmontée de deux galeries, abrite l’oratoire de Notre-Dame de Cazères. La fontaine dite miraculeuse se trouve dans l’arcade gauche sous un linteau de pierre daté de 1665. L’arcade centrale abrite la statue de Notre-Dame placée dans une ouverture du « souterrain ».

Les archives départementales de la Haute-Garonne conservent des documents relatant à partir de 1665 diverses guérisons obtenues « par l’intercession de la Vierge Marie ». Des ex-voto de marbre sur place en témoignent également.