MARTRES-TOLOSANE - VISITE DU VILLAGE - HISTOIRE ET PATRIMOINE

À la place du petit jardin devant l’office de tourisme, se trouvait l’ancien hôtel de ville et sa prison attenante. On pouvait voir encore en 1954 la façade de la prison, qui servit surtout après la Révolution. Un îlot d’immeubles réhabilité en 2006 abrite le Centre d’interprétation du patrimoine martrais. Vous y découvrirez les espaces dédiés aux faïenciers locaux, l’histoire de la villa gallo-romaine de Chiragan et la légende de Saint-Vidian.

Les architectes ont mis en lumière tous les témoignages du passé. L’intérieur, transformé en espace d’exposition, ouvre sa façade vitrée sur la place du village. Le beau jardin d’autrefois renaît grâce à des plantations harmonieuses. La cour intérieure invite le visiteur à faire une halte qui le plonge dans le passé du village. Le Grand Presbytère a ouvert ses portes en 2015 . Ses grandes salles d’exposition ont vocation à promouvoir l'artisanat d'art et l'art contemporain.

La halle aux grains et aux marchands a été pensée en 1561 par Roger De Sarrieu, seigneur de Martres, capitaine de l’armée de François Ier et instigateur de différents projets de construction dans le village. Bâtie en trois parties, elle a été modifiée en 1920 pour installer le monument aux morts et la place actuelle "Henri Dulion".

L’église, telle que nous la voyons, date de la fin du XIIIe siècle. Cette église remplace celle du prieuré dédiée à Sainte-Marie qui datait probablement de la fin du XIe siècle. Avant d’être reconstruite au XIVe siècle sous sa forme actuelle, Sainte-Marie était devenue, vers le milieu du XIIIe siècle, Saint-Vidian-des-Martyrs.

Ce donjon médiéval a eu plusieurs fonctions: une prison à la Révolution, une maison de charité après la Révolution pour accueillir les démunis, puis une bibliothèque. Aujourd’hui, c’est un musée archéologique où sont exposées des copies d’une partie des sculptures retrouvées sur le site de la villa galloromaine de Chiragan.

La villa de Chiragan était la deuxième villa la plus luxueuse d’Europe, après celle de l’empereur Hadrien à Tivoli, à côté de Rome. Elle s’étendait sur environ 16 hectares, sur 3 terrasses depuis la Garonne. Plus de 300 sculptures au total ont été retrouvées dont des dizaines de bustes d’Empereurs, elles sont exposées au musée Saint-Raymond de Toulouse et des copies sont visibles au Donjon de Martres-Tolosane.

Vous pouvez observer la première ceinture de la ville (muret en briques) et, un peu plus haut la seconde, formée par les remparts qui constituaient les fortifications. Ces remparts, ainsi que les douves et le donjon, sont apparus dans le paysage martrais au début du XIIIe siècle. Le village se trouve sur la voie romaine reliant Toulouse à Dax (route vers l’Espagne), un axe très emprunté pendant la période du Moyen-Âge.

En 1881, une bascule fut installée sur le boulevard du Nord. Elle servait à peser de grosses charrettes de bois, de paille et de gros animaux que l’on mettait sur le plateau de bois mobile.

Anciennement nommée rue De Ferran (ancienne famille de notaires martrais), c’est l’une des plus anciennes du village et la plus commerçante autrefois, car la rue principale (Grand’ rue de l’Église où passait tout le charroi) n’était pas assez large pour recevoir des étals de commerces.